- dérouillée
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• 1926; de dérouiller(2o)♦ Fam. Action de battre; fait d'être battu. ⇒ volée. Prendre, recevoir une dérouillée, la dérouillée.⇒DÉROUILLÉE, subst. fém.Pop. Volée de coups; algarade. Synon. pop. dégelée :• — C'est la dérouillée, dit Charlot avec une sorte d'ivresse, c'est la déculottée, la fessée!SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 69.Rem. On rencontre également ds la docum. les synon. pop. dérouillade, subst. fém. (cf. SANDRY, CARRÈRE, Dict. arg. mod., 1953, p. 67) et dérouille, subst. fém. : Une terrible dérouille, une pâtée complète (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 283).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1926 « volée de coups » (d'apr. ESN.). Part. passé fém. substantivé de dérouiller terme d'argot. Bbg. MONTSARRAT (C.). Le Lang. pop. et arg. dans deux rom. de Robert Sabatier. Vie Lang. 1974, p. 232.
dérouillée [deʀuje] n. f.ÉTYM. 1926; de dérouiller, I., 3. et II.❖♦ Très fam. Action de « dérouiller », de battre ou d'être battu. Volée de coups. ⇒ Coup, volée. || Prendre, recevoir une dérouillée, la dérouillée. — Fig. ⇒ Défaite. — REM. On dit aussi dérouille (1934).1 Tu le sais, toi, que l'armée française a pris la dérouillée ? demanda Pinette en bégayant de colère. T'es dans les confidences de Weygand ?Sartre, la Mort dans l'âme, p. 48.2 L'irascible personnage, exaspéré sans doute par la mauvaise volonté, devenue évidente, de son moteur, m'informa que si je désirais ce qu'il appelait une dérouillée, il me l'offrirait de grand cœur.Camus, la Chute, p. 62.3 Si tu trouves que ce Vierron ne mérite pas une dérouillée, après ce que Jean-Pierre nous a raconté l'autre jour !Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 315.
Encyclopédie Universelle. 2012.